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Société de Saint Vincent de Paul Conseil Départemental de l'Eure
6 novembre 2012

Frédéric Ozanam

 

 

Frédéric Ozanam est un jeune chrétien du XIXème siècle qui fut un grand défenseur de la Vérité.

Dans  une  société tourmentée et en crise où l’Eglise fait l’objet de nombreuses  attaques, Ozanam, jeune adolescent, décide de mener un combat sans relâche pour la défense de sa foi, de son lien avec l’intelligence et la raison ainsi que de  son incarnation dans le  service des plus pauvres.

Avec ses jeunes amis, il  fondera pour cela la société de  Saint-Vincent-de-Paul qui s’étendra rapidement en France et dans le monde.

Fréderic Ozanam n’est pas seulement un jeune bourgeois qui se mit au service des pauvres, il n’est pas seulement celui qui inaugura la doctrine sociale de l’Eglise ;  il est aussi l’homme amoureux qui après avoir qualifié  le mariage  d’«égoïsme à deux », déclarera plus tard à Amélie: « je reconnais comment la divine bonté, ne pouvant ici-bas se  montrer davantage, a voulu me donner sa ressemblante image en te mettant à mon côté »…

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Fréderic Ozanam

Cinquième enfant d’une famille profondément catholique, Frédéric Ozanam est né le 23 avril 1813 à Milan.

Son enfance est marquée par la mort de onze de ses quatorze frères et sœurs. Le chagrin de  ses parents marquera fortement sa sensibilité, en le rendant particulièrement attentif à la vie et aux douleurs de ses semblables.

En 1815, quand la ville de Milan repasse sous domination autrichienne, la famille Ozanam rentre en France et finit par s’installer définitivement à Lyon en1817.

 

FOI ET RAISON

Frédéric entre au Collège royal de Lyon en 1822, il n’a pas encore 10 ans. Quelques années plus tard, il traverse une profonde crise dans sa foi, mais son professeur de philosophie, l’Abbé Noirot, l’aidera et lui montrera combien la foi et la science ne doivent pas s'exclure l’une l’autre mais à quel point "c’est ébranler le christianisme, que d’attaquer la raison humaine."

Sa foi est désormais solide et à 17 ans il s’engage devant Dieu à vouer ses jours au service de cette vérité qui lui a donné la paix.

Après son baccalauréat passé en 1829, conformément au souhait de son père, il s’engage dans des études de droit qu’il fait à l’Ecole de droit de Paris à partir de 1831 mais il suit aussi des cours de littérature à la Sorbonne et au Collège de France.

Frédéric, étudiant, est un fervent catholique qui s’affirme comme tel : il n'hésite pas à intervenir en cours pour dénoncer, avec conviction et courage, les thèses rationalistes de professeurs athées qui, à ses yeux,  portaient atteinte à Dieu et à son amour pour l’humanité.

Il fréquente les catholiques libéraux comme Montalembert et participe aux Conférences d'Histoire fondée par E. Bailly, où de jeunes étudiants catholiques retrouvent des camarades incroyants pour discuter de sujets divers.

 

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LA SOCIETE SAINT VINCENT DE PAUL

Un jour, lors de l'une de ces conférences, quelqu’un l'apostrophe : « Votre Foi,  dit-il, est dans  les livres,  non dans les œuvres ;  que  faites-vous pour aider les pauvres, les  déshérités ? » 

Ozanam se sent profondément humilié, le sang lui bout dans les veines. Il est timide mais bien documenté, aussi se lève-t-il d'un bond : « L'Église a toujours été l'amie des pauvres,  répond-il. Le Christ est venu pour sauver tous les hommes. Des débuts du christianisme jusqu'à nos jours, l'Église a conjugué tous ses efforts pour bannir l'esclavage, c'est elle qui...»

Mais son adversaire l’interrompt : « Vous parlez du passé, M. Ozanam, moi je  vous demande ce que font les catholiques d'aujourd'hui, vous, vos compagnons ? ».

Cette conversation fait réfléchir le jeune Frédéric qui choisit de joindre l'action à la parole, en démontrant, par une œuvre concrète, la vitalité de la foi catholique.

Il décide de s'engager en aidant les plus démunis. Accompagné par six amis lyonnais, paroissiens comme lui de l’église Saint Étienne-du-Mont, il fonde, le 23 avril 1833, une "Société de charité" dont les membres rendent visite à domicile à des familles pauvres et établissent ainsi une relation directe avec ceux qui souffrent. Il a alors tout juste 20 ans.

Cette société deviendra la "Société de Saint-Vincent-de-Paul" et c’est une Fille de la Charité très active, la sœur Rosalie Rendu, qui leur fera connaître les pauvres du quartier Mouffetard.

Aujourd'hui, la Société de Saint-Vincent-de-Paul est répandue sur tous les continents et compte 800 000 bénévoles agissant dans près de 150 pays.

 

UN PROFESSEUR, UN MARI ET PERE DE FAMILLE EXEMPLAIRE

Docteur en droit en 1836, Frédéric devient avocat à la Cour royale de Lyon. Mais, plus attiré par le professorat, il obtient en 1839 la chaire de droit commercial de Lyon. Passionné par la littérature et l’histoire (il avait obtenu son doctorat de lettres en janvier 1839), il est reçu en 1840 à l’agrégation ; on lui propose alors d’être professeur suppléant de littérature comparée à la Sorbonne.

Il exercera ce métier avec passion et rigueur, affirmant toujours sa foi.

En juin 1841, il se marie avec Amélie Soulacroix. De  leur union naîtra « petite Marie » en août 1845. Malgré leur désir, ce sera leur seul enfant.

Le  couple Ozanam est rayonnant d’amour, et le restera jusqu’au bout. Frédéric se montre éperdument amoureux de sa femme. Il écrit notamment : « Je me laisse être heureux, je ne compte plus les moments ni les heures, le cours du temps n’est plus pour moi, que m’importe l’avenir ? Le bonheur dans le présent, c’est l’éternité, je comprends le Ciel ».

Amélie est une compagne qui partage tous les choix de son mari ; ce fut un couple d’une belle fécondité que l’amour réciproque et le soutien mutuel n’ont pas rendu sourd aux détresses des pauvres.

La sensibilité et le charisme de Fréderic impressionnent beaucoup tous ceux qui le connaissent. Toute sa vie familiale, professionnelle et civique est tournée vers le profond désir de se mettre au service de la vérité et « d’enserrer le monde d’un réseau de charité. "

En 1846, il tombe malade et doit arrêter ses cours. Il est alors envoyé en mission de recherches littéraires en Italie. Au cours de ce voyage, il rencontre brièvement le nouveau pape, Pie IX, et en profite pour lui parler de sa Société au service des plus pauvres.

En 1852, son mal l’oblige à rechercher à nouveau le climat du sud : il part dans les Pyrénées, puis poursuit ses recherches d’abord en Espagne puis en Italie. Il rentre en France pour y mourir à Marseille, le 8 septembre 1853, à l’âge de 40 ans.

Fidèle défenseur des pauvres Frédéric Ozanam fut béatifié par le Pape Jean Paul II le 22 août 1997, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris.

 

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Commentaires
C
Sait-on s'il a choisi le 23 avril 1833, jour de son anniversaire, pour fonder sa société de charité ou s'agit-il d'une coïncidence?<br /> <br /> En tout cas je peux témoigner personnellement que le 23 avril est un jour particulièrement heureux!!!... Pourquoi St Vincent de Paul est-il né le lendemain, un 24 avril? L'Histoire ne le dit pas. Sans doute un léger contre-temps... Quelque chose me dit qu'en fait il était attendu la veille!...<br /> <br /> Jean-Marc
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  • La Société de St Vincent de Paul, combat cette nouvelle pauvreté de notre temps : la solitude. En étant "amis pour aimer" l'association pratique la "charité de proximité". "Je voudrais enserrer le monde entier dans un réseau de charité"
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