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Société de Saint Vincent de Paul Conseil Départemental de l'Eure

10 juillet 2023

Epaignes / Lettre d'info de la Confrérie de Charité

La Confrérie de Charité d'Epaignes met à l'honneur notre conférence sur sa lettre d'info N°6.

Cliquer sur le lien ci-dessous : 

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Epaignes

 

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2 juin 2023

Remerciements...

Grace à notre collecte de laine, qui a très bien fonctionné, nous avons tricoté des plaids, couvertures et ponchos.

L'un de ces derniers a été offert à une résidente du foyer pour handicapés en automne.

Pour nous remercier, cette personne m'a remise dernièrement ce magnifique cadre qu'elle a confectionné elle-même.

C'est la plus belle reconnaissance qui nous vient au coeur.

Annie

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31 mai 2023

Des classes d'enfants en visite à la conférence d'Etrepagny

Nous avons reçu la semaine dernière les élèves de 4 classes de l'école Notre Dame de Joie accompagnés de leurs enseignants et du père Pascal.

Pendant deux heures nous avons repondu aux nombreuses questions des enfants.

Les petits poissons nous ont été d'une aide précieuse.

 

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23 avril 2023

23 avril 2023 : 190ème anniversaire de la fondation de la Société de Saint-Vincent de Paul

Félicitations à tous nos membres du monde entier.

France. 23 avril 1833. Un groupe de jeunes étudiants universitaires, confrontés aux inégalités et aux injustices sociales, décident d’agir dans l’espoir de changer le monde. À cette fin, le groupe d’amis qui veulent partager leur foi et la traduire en actions fondent la première « Conférence de la charité ».

Prière, amitié et action sont réunies pour visiter le quartier Mouffetard, l’un des plus pauvres de Paris. C’est une Fille de la Charité, Sœur Rosalie Rendu, qui les accompagnent, les guident et les instruisent sur les enseignements de Saint Vincent de Paul.

En 1834, les Conférences prennent le saint comme patron et se consacrent à la Vierge Immaculée de Marie. L’année suivante, le premier Règlement est publié et en 1839, le Conseil général international est constitué.

Aujourd’hui, nous comptons 800 000 membres, participant à 48 000 conférences dans 

153 territoires (et en augmentation), et aidant 30 million de personnes par an. Le Conseil Général International, inspiré par l’héritage de nos sept fondateurs, félicite tous nos membres à travers le monde à l’occasion du 190ème anniversaire de la Société de Saint-Vincent de Paul.

 

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22 février 2023

40 gestes d'amour pour le Carême, par le Pape François

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12 février 2023

Bruno DARDELET

Rappel à Dieu de Bruno DARDELET du CD84, ancien président national de la Société de Saint-Vincent de Paul.

C'est à son époque que je suis rentré à la SSVP. Je prie pour lui.

Philippe

Il savait convaincre à coups de campagne pour les causes qui lui tenaient à cœur. Bruno Dardelet s’est éteint dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 février, à l’âge de 81 ans.

Imprimeur de 1961 à 1991, Bruno Dardelet fonde en 1982 BD/Consultant, une agence de communication au service de l’Église, des diocèses et associations catholiques. C’est dans ce cadre qu’il lance en 1988 la première campagne du denier de l’Église, d’abord dans son diocèse d’origine, Grenoble, où il est né en 1942. Puis dans d’autres diocèses qu’il va convaincre de la nécessité d’une communication professionnelle. « Il faut que l’Église soit audible, visible, compréhensible par tout le monde », professait le publiciste.

Durant vingt-sept ans, il va ainsi muscler la campagne du denier du culte de 35 diocèses, à grand renfort de slogans et de visuels. C’est à ce titre qu’il se retrouve travaillant pour la Société de Saint-Vincent-de-Paul (SSVP), dont il prend en charge bénévolement la communication en 2004, puis la présidence en 2007, séduit par ses deux piliers : spiritualité et action sociale.

À la tête de cette association qui, depuis 1883, assure présence et soutien aux plus démunis, notamment au travers de visites à domicile, il mène avec passion le combat contre la solitude et la pauvreté. En 1983 déjà, adjoint à la solidarité à la mairie de Grenoble, il avait créé Grenoble Solidarité, une association d’insertion en faveur des personnes démunies.

Grande cause nationale

À la SSVP, il va mener huit campagnes annuelles de lutte contre la solitude, au point qu’en décembre 2010, le premier ministre lui remet le label « Grande Cause nationale »« Cette notion a été un peu oubliée. Or la solitude est le plus grand dénominateur commun de la pauvreté »,expliquait à La Croix Bruno Dardelet, qui lui consacra plusieurs ouvrages (1).

Officier des arts et des lettres, écrivant aussi sous le pseudonyme de Michel Silfran, Bruno Dardelet avait entre autres créé un spectacle sur la figure du bienheureux Frédéric Ozanam, inspiré par les 2 000 lettres de ce pionnier de la doctrine sociale de l’Église.

Père de cinq enfants et grand-père, il continuait, durant la retraite, à s’engager dans son village de Valréas dans la Drôme. Catholique pratiquant, très attaché à l’œcuménisme, il reconnaissait volontiers « un goût forcené pour faire les choses », hérité de ses parents, un couple d’imprimeurs grenoblois engagés dans leur paroisse. « J’ai reçu quelques talents. J’aime dire, faire, parler de la vie des autres, disait-il. Si je ne les faisais pas partager, je ne me sentirais pas bien dans mes bottes de chrétien. C’est là où le Seigneur m’appelle. »

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20 janvier 2023

Distribution de jouets et galettes des rois / Conférence d'Etrepagny

Distribution des jouets offerts par les enfants
de l'école de Saussaye la Campagne.
Nous en avons profité pour offrir un goûter
autour de galettes des rois.
Les enfants sont repartis les bras chargés de
cadeaux et leurs petites têtes revêtues de
superbes couronnes "Le Petit Prince".

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8 décembre 2022

Suite de la collecte de laine / Conférence Notre Dame de Grâce

Grâce à la collecte de laine, de nombreux ponchos et plaids ont été tricotés et distribués aux personnes âgées et/ou handicapées.
Celui-ci fera le bonheur de Stéphanie, résidente du foyer de vie pour adultes handicapés.

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Toujours grâce à la collecte de laine, après le poncho de Stéphanie, c'est au tour d'Alexandra résidente du foyer de vie pour adultes handicapés, de recevoir bientôt le sien.

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8 décembre 2022

Récolte de jouets / Etrepagny

Récolte de jouets donnée par les enfants de

l'école de saussaylacampagne
Nous les distribuerons lors d'un goûter

à l'Epiphanie.

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26 septembre 2022

Blaru 2022 / Intervention d'Eric RAVOUX

Samedi 30 mai 2022 au prieuré de Béthanie à Blaru.

 

Conférence de l’intervenant spirituel : le père Éric Ravoux.

Je suis déjà intervenu lors du week-end départemental de la Société Saint-Vincent-de-Paul du diocèse d’Évreux. Ce n’est pas indispensable de lire de grands ouvrages théologiques, le seul livre, c’est la Bible qu’il faut lire à la manière de Saint-Vincent-de-Paul qui insiste sur faire la volonté de Dieu et croire à la Divine Providence.

Pour faire plaisir aux grands-parents, j’ai été baptisé à l’âge de deux mois. Dans mon enfance, je n’ai suivi aucun cours de catéchisme, je n’ai donc pas fait ma communion. J’ai fait mes études supérieures à Nice et aux USA.

En 1988, à l’âge de 24 ans, j’ai été muté à Paris en tant que Cadre Gestion Administrative à Eurodisney où j’ai poursuivi jusqu’en 1994.

En 1994, travaillant encore à Disney, à moins de 30 ans, je vivais en couple et profitais de la vie. À l’approche des 30 ans, chez les gars, c’est l’heure du premier bilan. Aussi, j’ai commencé à me poser des questions. Au travail et en couple, tout se passe bien, j’ai autour de moi des amis qui menaient la même vie que moi. Je n’avais pas l’envie d’avoir des enfants ni une vie de famille.

Au week-end de la Toussaint, je suis allé trois jours sur les plages du débarquement pour me ressourcer et faire mémoire de mon grand-père. La France venait de commémorer le cinquantenaire du débarquement. J’ai donc visité le cimetière américain d’Arromanches où j’ai été très impressionné par le grand nombre de tombes. Ce jour là, il pleuvait, je déambulais dans le cimetière en m’attardant sur les années de naissance des soldats morts au combat. Je me suis rendu compte que presque tous les soldats étaient morts entre 18 et 20 ans…

Je me suis posé la question : qu’ai-je fait de ma vie, à part m’amuser ? Tous ces gars qui étaient morts avaient des projets dans la vie et ont donné leur vie pour libérer un autre pays que le leur de l’oppression. Moi, je n’ai pas de projets et ma vie n’avait aucun sens.

J’ai quitté le cimetière où j’étais seul et je suis allé à Caen où dans ce week-end prolongé, les rues étaient envahies de gens. La foule devenait oppressante pour moi. À un moment donné, c’est comme si quelqu’un m’avait pris la main et je suis rentré dans une église. J’ai vu un panneau « Coin prière » et j’y suis allé. Je ne savais pas ce que je faisais là mais au moins j’étais tranquille. J’ai vu un jeune de 30 ans se mettre à genoux sur le prie-Dieu. J’étais impressionné par son visage paisible. J’ai alors crié intérieurement : « Au secours, que puis-je faire de ma vie ? ». J’ai senti des bras me prendre, j’ai été envahi d’un flot d’amour, comme jamais je n’avais connu, je sentais en moi l’amour de quelqu’un pour moi. Cela a duré de trente minutes à une heure, et tout est parti. Lorsque je suis sorti de l’église, je me suis senti « entré dans l’Église ».

Lorsque je suis rentré à Paris, j’ai parlé à un ami de ce que j’avais vécu dans cette église de Caen. Je n’y avais entendu aucune voix, mail il a fallu attendre des années pour que j’arrive à pouvoir l’écrire. Ainsi, dans l’Ancien Testament, lorsque le Seigneur parle, ce sont souvent des années après que ces paroles ont été écrites. Ce jour là, j’avais crié « Au secours » et mon cri n’avait jamais été aussi sincère, c’est pour cela que le Seigneur m’a répondu.

Cela faisait déjà plusieurs fois déjà que Dieu m’avait appelé. Dieu m’avait répondu : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » J’ai dit « Que je vois ». J’avais ce cri en moi depuis longtemps, mais il était étouffé par mes préoccupations. Je lui ai demandé « Je veux donner un sens à ma vie ». Il m’a répondu « Suis-moi ». J’ai dit à mon meilleur ami portugais : « Assis-toi, j’ai quelque chose d’important à te dire », je lui ai dit : « J’ai vu Dieu, je veux rentrer en Église. ».

J’étais toujours dans les projets que je ne réaliserais pas. Je ne connaissais pas Dieu. À partir du moment où j’avais dit OUI, le Seigneur a tout fait pour me faire voir le chemin. Mon ami portugais avait jeté toutes ses publicités sauf une qui était un prospectus du diocèse de Paris, qui proposait des études. J’y ai vu un signe, nous nous sommes inscrits tous les deux. Nous allions deux soirs par semaine suivre deux heures de cours de spiritualité ou de théologie après notre travail.

J’ai rencontré par l’intermédiaire d’un frère Lazariste, Jean-Jacques Briant qui était supérieur de la maison-mère de Saint-Vincent-de-Paul à Paris. Au lieu de me mettre la main dessus, il m’a demandé si je vivais quelque chose à la paroisse. Il m’a dit de commencer par voir le curé de ma paroisse et d’aller d’abord vivre ma vie de foi avec d’autres croyants.

L’image que j’avais de la vie paroissiale n’était pas très positive, je me suis remémoré la fois où enfant j’avais été invité à la communion d’un ami où je me suis avancé pour recevoir l’hostie, le prêtre s’est aperçu que je n’étais pas à l’aise, m’a demandé si j’avais fait ma communion et m’a envoyé un peu sèchement à ma place.

C’est pourquoi, j’ai attendu six mois avant de frapper à la porte du curé de ma paroisse, le père Alain. Son accueil a été chaleureux, fraternel et paternel. Il m’a demandé où j’en étais dans les sacrements et m’a invité à intégrer la communauté paroissiale où j’ai pu être accompagné par des chrétiens.

Instantanément, je me suis senti chez moi, j’avais l’impression d’entrer là où je devais être. Mon but n’était pas seulement d’intégrer une communauté paroissiale, mais d’aller plus loin.

Je pris alors rendez-vous avec le responsable du Service des Vocations de Paris qui m’a rapidement fait comprendre que mon profit ne correspondait pas à ce que le diocèse recherchait. En revanche lorsque je suis allé au séminaire d’Issy-les-Moulineaux, j’ai été bien accueilli, mais j’habitais Paris. Ce séminaire forme les futurs prêtres des diocèses de l’Île de France (hormis ceux de Paris et Versailles ayant un grand nombre de vocations et ayant leurs propres séminaires) ou des diocèses appartenant aux anciennes régions de la Haute Normandie, de la Picardie et de la Champagne-Ardenne. Alors quel diocèse devais-je  choisir ? Devais-je le choisir au hasard ?

Je suis allé au Service des vocations des lazaristes, rue de Sèvres à Paris. Au Centre International de Formation (le CIF), les lazaristes venaient de partout où l’on parlait français. J’ai vu Jean-Jacques Briant qui m’a filé des livres sur Saint-Vincent-de-Paul. J’y ai découvert qu’en se mettant au service des plus petits, c’est le Christ que je sers. Un feu m’a alors envahi. Je me suis rendu compte que la personne qui me raconte tous ses malheurs, c’est le Christ.

J’ai commencé ma formation au séminaire de Nancy. J’ai quitté mon travail ainsi que la compagne avec qui je vivais depuis sept ans. Cela s’est passé naturellement même si cela n’a pas été évident au départ pour ma compagne, la personne du couple qui subit la séparation souffre toujours beaucoup plus, mais nous sommes restés en bons termes, elle a pu se reconstruire et refaire sa vie. Elle était présente le jour de mon ordination.

Après avoir fait les deux années de philosophie à Nancy, pendant une année entière, je me suis coupé de tout en allant à Saint Vincent-de-Paul (commune de naissance du Saint qui a pris ultérieurement son nom) à côté de Dax dans les Landes. J’ai ensuite fait les trois années de théologie à Paris et j’ai été ordonné diacre.

C’est en étant diacre que j’ai découvert la mission d’aumônier de prison à Villeneuve les Maguelonne, à côté de Montpelier : à la cité Saint-Pierre, lorsque j’étais à Lourdes, j’ai rencontré une sœur qui encadrait trois personnes en fin de peine, c’est ce qui m’a donné envie d’aller dans les aumôneries de prison.

Avant l’ordination presbytérale, nous passons tous par une retraite pour confirmer la vocation : mes supérieurs ont accepté que je fasse ma retraite en me faisant interner cinq jours dans une cellule au Dépôt qui est la Centre de Rétention Administrative (CRA) gérée par des sœurs qui étaient là depuis la révolution française, ce sont elles qui gèrent le lieu. J’avais toutefois quelques privilèges : je mangeais avec les sœurs.

Une fois ordonné prêtre, j’ai été envoyé dans le diocèse d’Évreux dans la paroisse de Pitres-Pont-Saint-Pierre, car à quelques kilomètres de là, au centre de détention (CD) de Val-de-Reuil, on attendait un prêtre. Quand on est sur le bon chemin, les choses se font naturellement. Au CD de Val-de-Reuil, il y avait un quartier de haute sécurité (QHS) où étaient internés les détenus les plus dangereux.

Ce qui me rendait mal, c’est que j’ai découvert que je n’étais pas différent d’eux, j’ai réalisé que j’étais capable de faire la même chose qui les avait conduits en prison.

Cette capacité à faire du mal, nous l’avons tous en nous. La différence avec eux, c’est qu’ils sont passés à l’acte, alors que notre éducation humaine ou spirituelle nous pousse à ne pas passer à l’acte. Contrairement à l’animal qui tue uniquement pour se défendre ou pour manger, l’homme est soumis à des pulsions à faire le mal, c’est pourquoi il a besoin d’avoir des interdits pour ne pas passer à l’acte.

Qui n’a jamais menti ? Lorsque j’ai découvert en moi, qu’il y avait autant de noirceur qu’en eux, je découvrais ma nature humaine. Ce qui m’aide aujourd’hui, c’est de savoir que Saint-Vincent-de-Paul a vécu cette même prise de conscience : Comment aider les personnes à redécouvrir le beau, le bien en lui ? Ne pas enfermer la personne dans son acte, mais participer à sa reconstruction, on a toujours besoin de croire en soi pour trouver le meilleur en soi.

J’interviens depuis dix ans dans des lycées professionnels tenus par les Filles de la Charité. Pendant une semaine, je passe deux heures dans chaque classe, ce temps est obligatoire pour tous les élève et cela marche bien. Je ne fais ni de la retape, ni du caté mais je les amène à parler de leur vie à eux. L’enseignement professionnel n’a pas une bonne réputation. L’adolescent est souvent dirigé vers le professionnel quand les enseignants lui disent en fin de collège qu’il n’est pas capable d’aller en filière générale. Les élèves sont révoltés, dégoûtés sans savoir pourquoi. Chaque jeune est un puzzle éclaté, il faut reconstruire le puzzle pour qu’il devienne une pièce magnifique.

Êtes-vous capables de vous trouver cinq qualités ? Souvent, c’est très dur, il faut que j’attende longtemps pour qu’une personne me dise cinq qualités qu’elle reconnait posséder. En revanche, si je vous demande de me donner cinq défauts, ce sera plus facile pour vous.

Notre regard est faussé : on croit que l’on a plus de défauts que de qualités. J’ai souvent entendu : « Toi t’es nul, tu n’arriveras à rien », c’est pourquoi je n’ai pas travaillé à l’école, j’ai eu mon bac sans travailler à un point près.

Quelqu’un de nul n’existe pas. On a tous des défauts, des limites ou des faiblesses : il est important d’être conscient de nos défauts, mais il est encore plus important d’être conscient de nos qualités en les nommant. Il est très important de nommer les choses.

Reprenons le tout début de la Bible, le livre de la Genèse au chapitre 1 : en créant le Monde, Dieu nomme chaque chose qu’il crée, par exemple au verset 5, Dieu nomma la lumière « jour » et les ténèbres « nuit », au verset 7, Dieu nomma le firmament « ciel », au verset 10 Dieu appela « terre » le continent et « mer » l’amas des eaux. Avant qu’Ève n’arrive, Dieu fait défiler tous les animaux qu’il nomme.

C’est quand je nomme quelque chose, que j’en ai le pouvoir, l’autorité (et non la propriété). J’ai l’autorité sur mon enfant, sur la terre mais je n’en suis pas le propriétaire.

Nommer une qualité, c’est en avoir conscience pour utiliser ce potentiel, pour le mettre au service des autres. De même nommer un défaut permet de ne pas être submergé par lui.

Lorsque je suis au contact de jeunes ou de détenus, je ne peux pas répondre à tout, mais je propose de mettre des mots sur ce qu’ils vivent. C’est lorsque je n’ai pas la possibilité d’avoir des mots sur ce que je vis, que mon vécu s’évacue par la violence. L’accompagnement est alors important.

Lorsque qu’après avoir apporté quelque chose à quelqu’un, cette personne me remercie avec un sourire, il est normal que je ressente de la joie, du bonheur et de la fierté qui est un sentiment positif, ce n’est pas de l’orgueil. Jésus a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes des Apôtres 20,35b), seule parole de Jésus non conservée par les évangiles mais rappelés par Saint Paul.

Lorsqu’une personne me dit « merci », elle fait preuve d’empathie, elle a conscience du temps que je lui ai consacré. Je n’oublie pas que je ne peux être bienveillant avec les autres que si je le suis envers moi. Si je me dévalorise, comment puis-je être aimé ? Jésus a dit : « Aimer les autres comme soi-même » (Lévitique 19,18b, Matthieu 23,39)

Après avoir grugé pour être prêtre, étant davantage intéressé par les avantages de la condition sacerdotale que par la mission de ce ministère, Saint-Vincent-de-Paul va rencontrer Dieu par l’intermédiaire d’une personne à Folleville et d’une famille à Châtillon-sur-Chalaronne. Ce sont ces deux rencontres de Dieu qui vont l’amener à croire en lui. Dieu me renvoie une question : « Crois-tu en toi, en tes capacités ? ». Le fait de croire en moi me permet de trouver le meilleur en moi. Ai-je toujours à cœur de donner le meilleur de moi-même ? Ai-je toujours un regard et un cœur aimants ?

Ma foi, c’est ma colonne vertébrale. Il faut laisser les évènements se faire et se laisser interpeler par les signes du temps. Il faut faire confiance en la providence : « Chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné » (Matthieu 6,33). L’opération de mon hernie m’a permis de faire une relecture dans les petites choses de la vie, il n’y a jamais rien qui ne se passe par hasard.

Saint-Vincent-de-Paul a jugé bon de retenir six vertus :

1)     La simplicité est la première vertu vincentienne, simplicité de vie et simplicité dans le rapport avec les gens. À l’époque de Saint-Vincent-de-Paul, il y avait le bas-clergé qui était constitué de prêtres ou moines de condition modeste et le haut-clergé dont les membres venaient de la noblesse et étaient souvent loin des gens.

Quand tu vas voir quelqu’un, il faut s’intéresser à sa vie, se mettre à son niveau pour l’amener à discerner, parler avec des mots simples et plus explicites. Par exemple, si je veux parler du Salut, je dis que « Jésus me garantit qu’un jour je verrai Dieu » ; si je veux parler de la rédemption, je dis que « par sa mort et sa résurrection, Jésus a brisé les verrous »

J’ai profité du premier temps de confinement pour essayer de revenir à une simplicité de vie : c’est notre avidité qui fait le Monde arrive à un point de non retour.

2)     L’humilité : Je ne peux pas tout, tout seul. J’ai besoin de me reposer sur les qualités de chacun. Sans Dieu, je ne peux rien faire. On a toujours la tentation de mettre la main sur l’autre. Dans la préparation au mariage, l’Église met l’accent sur le respect du conjoint qui n’est pas ma propriété, je ne peux pas décider à sa place.

3)     La douceur : On n’obtient rien par la violence, mais c’est par la douceur que l’on peut gagner des cœurs. Notre environnement a besoin de douceur dans nos familles, dans nos communautés.

4)     La mortification : il ne faut pas avoir peur des difficultés et de s’en prendre plein la figure. Aimer, cela peut faire mal. Rendre service peut faire souffrir. « C’est par l’amour que tu leur donnes qu’ils peuvent te pardonner le pain que tu leur donnes ». Quand on s’engage dans le clergé, on renonce à la paternité ou la maternité. Je ne serai jamais père. Quand je suis en mission parmi les gens du voyage, je reste un « gadgé ».

5)     Le zèle : quand je suis en mission, je ne le suis pas en mon nom.

6)     La charité : ai-je toujours un regard et un cœur aimants ?

Nous sommes envahis de mauvaises nouvelles qui nous empêchent de voir un avenir possible. L’essentiel est de regarder ce qui est beau, les actions de solidarité.

Oui, un meilleur est possible : Agis, toi.

 

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